La Nacre | |
L’utilisation de la Pinctada margaritifera, ou huître perlière à lèvres noires, remonte au 18è siècle, et fut sans doute l’un des premiers matériaux nobles utilisés en Polynésie pour la création d’outils de pêche (hameçons), de bijoux, ou encore de monnaie d’échange. Avec l’arrivée des explorateurs au 19è siècle s’est développée une nouvelle forme de commerce de la nacre, avec une forte croissance des exportations et donc par conséquent une forte diminution des cheptels naturels de Polynésie. |
Des quotas de pêche furent donc instaurés dès le 20è siècle par les autorités pour réguler la collecte. La perliculture est née vers les années 1960, avec l’intérêt croissant pour la perle noire, la technique de pêche traditionnelle par plongées successives ne répondant plus aux besoins des greffeurs. |
CULTURE De nos jours, les coquilles de nacres sont commercialisées par les fermes perlières. L’élevage peut se faire sur 2 types de structures, soit fixes soit flottantes (les plus utilisées) et dure 2 ans, jusqu’à l’âge adulte de greffe, pour la production des perles. Les jeunes nacres de 5 à 6cm sont placées dans des paniers grillagés jusqu’à ce qu’elles atteignent une taille de 8cm. Elles sont alors percées et enfilées sur des chapelets de 10 à 20 nacres jusqu’à la greffe. A tous les stades de croissance, elles sont contrôlées et nettoyées soit en plongée, soit en surface. Elles sont sorties de l’eau tous les 2 mois pour les laver et les débarasser de leurs parasites. |
UTILISATIONS Les tribus indigènes attribuaient à la nacre de nombreuses vertus. Selon eux, cette substance irisée, qui contribue à protéger et renforcer les coquillages, permettrait également de protéger et fortifier l’organisme. Comme les cellules osseuses, les cellules produisant la nacre sont capables de fabriquer une matrice organique et d’assurer sa minéralisation. Des études ont montré que les protéines permettant ce processus seraient capables de stimuler les cellules ostéoblastes chez l’homme, et que la nacre stimulerait également les cellules dermiques, contribuant à la régénération et à la solidification de l’épiderme, tout en lui offrant protection, élasticité et souplesse. |